Tramways de Bâle
Je ne connaissais pas cette ville et j’avais du temps à perdre…
J’ai pris un billet de transport pour la journée, un plan du réseau des tramways et j’ai sauté d’une ligne à l’autre.
Passant puis repassant, dans un sens puis dans un autre… avec ce petit plaisir de reconnaitre une façade, un coin de rue, une enseigne… comme si je faisais déjà partie de la ville.
Aller aux fins des lignes, de terminus en centre-ville et retour.
N’essayant pas de lire les noms des stations, des rues, ni de quoi que ce soit, puisque de toute manière, je n’avais pas à savoir où j’étais mais juste à voir.
Je fixais les visages, pour deviner les âges, les professions, les passions, les renoncements… comme pour essayer d’accéder à la conscience de la ville.
Et plusieurs fois, la traversée du Rhin comme pour aller d’une époque à une autre, le berceau de quelque chose que je n’arrivais pas à percevoir, le centre linéaire de l’Europe…