Roger Winterhalter
Avec Gérard nous continuions à explorer notre quartier et avions décidé de manger dans ce petit restaurant, La petite rose des sables, du début de la rue de Lancry dans cette partie de la rue délaissée ces dernières années. Gérard avait le souvenir que ce restau avait appartenu à des Yougoslaves. La patronne confirma, mais c’était il y a plus de 30 ans…
Quand nous nous sommes attablés, il y avait déjà un couple qui attendait leur commande, les tables étaient proches, la patronne très joviale nous avons donc fini par discuter tous ensemble avec les aller-retour dans la cuisine du patron qui ne perdait pas une miette de la conversation.
La conversation a fini par s’orienter sur Berlin, les antifascistes, l’Algérie et Roger parla de sa découverte presque fortuite du militantisme à travers son engagement dans la résistance algérienne auprès du FLN au cours des “événements” lors de son service militaire dans le pays. Il raconte tout cela dans un petit livre “Si c’était à refaire…
À force de recoupements, de références et de codes communs, je lui demandais s’il n’avait pas été maire écolo en Alsace. En effet, c’était bien lui qui pendant 24 ans avait été le maire de Lutterbach. J’en avais entendu parler parce qu’il avait dû lutter pour ne pas payer d’indemnités compensatrices à l’entreprise d’enlèvement des ordures ménagères de son village parce qu’il avait réussi à réduire le tonnage des déchets produits par ses administrés.
Si je ne lui avais pas posé la question, il n’en aurait certainement pas parlé. Parce qu’il est passé à autre chose, mais aussi certainement parce que ce n’est pas par cette ancienne fonction qu’il se défini, mais par les combats qu’il continu de mener aujourd’hui à travers la Maison de la citoyenneté mondiale à Mulhouse ou les « Magasins pour rien” (Umsonstläden en Allemagne)
Il soufflait une brise de liberté dans ce petit restaurant. Je me serais cru à l’étranger où les rencontres sont souvent plus faciles et plus intéressantes qu’à Paris. L’étranger ? Il suffit finalement de s’éloigner de la Capitale pour que l’on soit à l’étranger. À moins que ce ne soit Paris qui soit étranger, cette masse de gens qui se croisent dans les rues sans se parler, qui se touchent dans le métro sans se regarder et qui se parlent sans s’écouter… étranger à ses propres habitants. Paris manque d’étrangers pour redevenir une ville supportable…
restaurant 6 janvier 2018 (17 h 08 min)
merci pour les jolie photos
smaili 6 janvier 2018 (17 h 09 min)
bonjour la famille de rue de lancry la petite rose des sables comme dit christian le patron du restaurant cette annnee 2013 bonne chance pour tout les photographes je suis tres content un photographe du journal de l humanites revient habite paris merci a tout les photographes grace a vous les jolie image sur le net