Bernard Vargaftig
La première fois que je rencontrais Bernard Vargaftig, c’était au Ministère de la Culture. Je m’y trouvais un peu par hasard, trainé par un militant urbaniste qui voulait « surveiller » une réunion où aurait pu se décider deux trois trucs sur le Couvent des Récollets…
Je découvrais donc un nouvel univers, celui des salons de ministère où, un conseiller tentait de se constituer une petite troupe, en organisant des séances de travail sur des sujets intéressants, mais qui n’aboutiraient jamais à rien.
Bernard Vargaftig était là sans savoir vraiment ce qu’il y faisait.
Il avait été invité comme d’autres et était venu par politesse. En sortant, on avait été prendre un café ensemble, on avait parlé de littérature et il avait tout naturellement accepté que je le photographie.
Je l’ai revu plus tard, pour une signature dans une librairie parisienne.
Il se souvenait de moi, car il utilisait parfois mes images quand on lui demandait des portraits de lui.
Pendant quelque temps, on s’est envoyé des mails et puis maintenant on ne saurait plus tellement quoi se dire. Il faudrait qu’on reprenne un café ensemble…