Berlin, période nazie
Les polars historiques sur la période nazie sortent régulièrement depuis ces dernières années. Ça devient un genre en soi. Il y a des auteurs qui s’y spécialisent, d’autres qui ne font que s’y essayer.
C’est une période pratique pour ce genre de littérature. Le tragique est dans l’époque, la mort rode sur les champs de batailles et dans l’organisation même de la société nazie. Deux camps principaux s’affrontent (nazisme et communisme) avec leurs fortes nuances politiques, mais par certains aspects, tout aussi effroyable avant qu’une troisième force vienne nous sortir de cette confrontation.
Le nazisme est battu, mais il en reste toujours quelque chose, le communisme gagne, mais il est cantonné à l’Europe de l’Est et le capitalisme nous protège tout en écrasant les pays d’Amérique latine. Il y a les méchants, mais certains seront temporairement nos amis, il y a les gentils, mais ce ne sera pas pour tout le temps non plus.
Bref, avant que les équilibres mondiaux ne soient bousculés par de nouvelles forces au XXI° (remonté de la Chine, apparition de l’Inde, explosion des fondamentalisme religieux, notamment islamiste…), la période des années 30 à 45 est un périmètre bien pratique.
Il suffit de commencer par décrire un jeune communiste idéaliste en Allemagne en 1932, pour peu qu’il soit amoureux d’une jeune juive, on sent déjà que ça va pas très bien se terminer…
De plus, la vision générale que l’on a de cette période est celle d’un grand bazar, d’une immense chronique d’une catastrophe annoncée. Peins d’écrivains, notamment allemands, ons décrits la montée du nazisme avec une rare lucidité, rien n’y a fait. L’intelligence ne jamais un frein face à la manipulation par les émotions. (On le voit en ce moment avec ma remonté des nationalismes, des racismes, des fascismes… même aux USA…). Ce sentiment de désordre donne toute liberté aux écrivains pour inventer, pour notre plus grand plaisir, des histoires tordues à souhait.