Marche pour une « vraie loi climat »

Étrange sensation que ces marches pour le climat. Aujourd’hui, ce dimanche 9 mai 2021 à Paris, presque 30 après Rio, ce grand rassemblement qui devait faire de la question du réchauffement climatique un point central des politiques mondiales, on est arrivé à une situation bien pire qu’alors… (sans faire la liste des autres sujets environnementaux ou sociaux tout aussi importants).

Alors on marche, on pétitionne, on facebookisme, on twitte ça ne sert à rien, peut-être même que ça accentue le problème…

Ces manifestations sont encore bon-enfant, il y a de la musique, ça donne du baume au cœur, on a encore envie de danser, toutes les générations s’y retrouvent…

Ça n’empêchera pas les élus de voter comme leur président le leur demande parce que c’est ce que les lobbys lui ont demandé… Préserver les privilèges.

Il n’y a pas de projet de société, juste la dévastation du monde, l’anéantissement de la nature et l’asservissement des hommes. Comme la chronique d’une mort annoncée, la prédation et la médiocrité, l’orgueil et le mépris… l’effondrement comme seul possible…

Mais progressivement arrivera ce que tout le monde redoute, ce que chacun fait semblant d’ignorer, refuse d’évoquer, et oui, ce sera un immense gâchis. La violence sera la seule énergie capable de provoquer un changement, en bien ou en mal. De toute manière ça n’aura plus tellement d’importance.

Arrivée à ce point là, rien ne pourra être pire que de retrouver la liberté d’action. Elle sera la seule à redonner un espoir morbide à ceux qui refusent la complicité de la destruction, à faire réagir, mais trop tard, ceux qui refusent actuellement toute concession de leurs privilèges.

L’Histoire a toujours fonctionné de la sorte. Malgré les « la der des der », les « plus jamais ça » auxquels pourtant on souhaite tellement croire…

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