Passants de Saint-Pétersbourg

À Saint-Pétersbourg on se sent comme invisible.

Les gens ne vous regardent pas.

On peut les photographier frontalement, il s’écarteront sans agressivité mais d’une manière tout de même assez froide pouvant vous intimider.

En fait, il n’est pas toujours évident de sentir correctement ce que l’on peut ou pas faire.

Il s’agit sans doute d’un reste de comportement du temps du régime soviétique où l’on ne s’ouvrait pas spontanément aux autres.

Pour ma part, la langue russe m’était totalement inconnue et les russes ne parlent pas beaucoup l’anglais non plus.

Souvent, je remarquais que les gens détournaient la tête pour ne pas être reconnaissables sur l’image.

Je n’ai jamais eu d’invectives, de menaces, plutôt un effacement de leur part.

Alors, je les regarde passer, j’écoute les conversation pour la musique de la langue.

et si j’essaie, en m’imprégnant des lieux et de ce que je sais de leur histoire, je ne fais qu’effleurer leur vie.

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